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(Nature insatiable.)

Imagine-toi devant moi. Tu me poserais cette question. "Marine, si tu avais une chose à nous dire avant de dévorer ton livre, tu dirais quoi'. Pulple de pamplemousse à la bouche. Voici ce que j'aurais répondu.

Les choses qui arrivent pour te protéger sont aussi celles qui pourraient te plonger (le temps d'une saison) au fond de l'océan. La douleur change tout. Elle te chuchote que tu es prêt.e. Ses bras avaient le pouvoir de calmer étouffer mes cicatrices. Il pensait que j’étais sa menace. J’étais son pansement. Je pensais que j’étais seulement amoureuse. C’était infiniment plus que ça. Ce que je ressentais était tellement envoûtant qu’il fallait l’écrire pour le réaliser. De me dire « Marine. Ce qui se passe est bien réel ». Écrire, c’était ma façon de voir le monde et donner un sens à tout ça. En me relisant. J’ai réalisé la frénésie de l’amour qu’il a ressenti. Je revoyais son regard la nuit où on s’est rencontré, la toute première fois qu’il a plongé ses yeux dans les miens. Il a été la main qui a eu le courage de serrer la mienne quand je ne croyais pas en moi, pour se rapprocher de mon âme. Il était le cœur qu’il n’avait jamais eu le courage de me donner. Mais qui, au fond, hurlait mon prénom. Et, même si notre histoire ne serait jamais un véritable conte de fées, et que nous étions deux étrangers qui se connaissent, brisés et écorchés - le bonheur existe surtout autre part. J’avais découvert toutes les nuances de l’amour. L'amour toxique et un genre de prince charmant connard narcissique. Une rencontre avec le grand méchant loup. Les histoires d'âme ne sont pas toujours ce qu'on pense. Il était là pour me guérir. Il était les morceaux lumineux que je ne voulais pas voir en moi. Mon livre dénonce la rage des femmes réduites au silence, englouties par des masculins faussement mielleux. Tu peux être un homme et te reconnaître. Il existe autant de femmes, d'âmes toxiques et tourmentées qui veulent te posséder et engloutir ton âme. Ils sont brisés. Souviens-toi que tu connais aussi le goût des ténèbres, des marques sur le corps et l'esprit. Choisis l'amour de toi. J'étais habitué aux relations de merde. Ça allait changer. Je crois au prince.sse charmant.e qui tombe du ciel. Des yeux vert océan. Il n'y a pas de hasard. Le conte de fées commence avec toi d'abord. L’amour se vit et transforme tout ce qu'il touche. Il n’y a rien à comprendre d’autre. Montre-moi chaque nuance de toi, chaque cicatrice. Je te montre les miennes. Nue.

SUR LA PLAGE AVEC JUSTE LE BRUIT DES VAGUES.

LA PLAYLIST POUR TE METTRE DANS LE BAIN.

TE RASSASIER UN PEU PLUS.

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Une nuit d’insomnie, goût biscuit lait chaud. Un air de guitare sur le rebord du lit. La cassette dans le magnéto, les premières images montrent l’histoire d’un amour dévorant. Peut-être emprunté d’épisode vraiment réel, vraiment libre. Qui dénonce la voix des âmes (penis ou vulve) réduites au silence. L’héroïne est une femme fragile, écorchée, qui venait de vivre sa vie en mode apnée avec masque et tuba. Des cicatrices derrière ses sourires et son rouge à lèvres cerise désir. Une sensibilité (une sensualité) qui lui colle à la peau. Elle retrouve un ami d'enfance dont elle avait été profondément amoureuse pendant ses années lycée, portée par l'amer et doux souvenir de ses collants rose et Adidas montante. Ils avaient l'habitude de se retrouver sur le même banc et elle plongeait dans ses yeux vert océan timidement. Et si, je n’avais absolument rien à perdre à le faire. Un coup de folie, un coup de culot. De l’audace tremblante au bord des lèvres. Un reste de miettes de croissant au beurre. Les miettes de rêve du petit garçon, de cette petite fille qui veut vivre une histoire d’amour sincère et pure, imparfaite. (N’oublie jamais ce rêve). Le bruit des silences qui ne suffisent plus. Le scotch arraché. Parce qu'à force de se mentir sur ce qu’on ressent, tu laisses un miroir brisé.

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La crème de la crème. Remède anti-bouffon.ne, anti-méduse, contre la lassitude et après gueule de bois. Regarde-moi. Je suis le mélange sauvage entre Cendrillon et ta marraine la bonne fée. Avant que minuit ne sonne, avant que le carrosse ne redevienne citrouille. Dévore-moi. Courtise-moi comme autrefois. Je veux te donner le goût du pain d'épice en bouche. À chaque fois que tu me lis, à chaque fois que tu me portes, à chaque fois que tu me colles contre le mur (évite les chiottes stp), à chaque fois que tu m'écoutes. La vie est maintenant ou jamais. Pour toujours ne te mettra pas lentement à terre. Si c'est avec la personne que le ciel t'a déposé par une cigogne. Pour toujours, ne viendra jamais. Si tu refuses de ressentir, si tu refuses l'amour, si tu refuses la seule personne au monde capable de te voir, de se battre avec toi et pas contre toi. Fais-toi couler un bon bain avec mousse qui déborde, verre de vin à la main, enivre-toi. Je suis ta promesse d'un pour toujours. Un baiser et une gifle tout en même temps. 

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Un jour, ils fermeront leur bouche. Ils ont eu tort sur toi. Envoie valser chier le bruit de leur hypocrisie. On ne laisse pas sa vulnérabilité dans un coin. Tu penses ne pas mériter. Tu crois être trop abîmé pour vivre ton conte de fée. Tu peux choisir, penser, différemment. Choisir d'aimer. Ressentir à plein poumon. Laisser couler les ombres et la lumière. Elles forment un tout, le beurre et la confiture sur une tartine brioche grillée. Tu dois décider de ne plus laisser les fantômes du passé te bouffer. Tu peux choisir la seule personne au monde qui te voit, qui te fait sentir en paix, pour la toute première fois. Tes cicatrices sont à embrasser par ma bouche. Un jour, mon prince viendra. Sans armure.